Jardins provençal : bancau et calades...

« Ces œuvres qui n’ont rien coûté que la sueur de ceux qui les ont accomplies vont durer des siècles … tant qu’il y a des paysans pour l’entretien saisonnier, pour éviter que des arbres s’y développent et que les bêtes les emportent au passage, pour réparer vite, vite une petite faille avant que le mur ne s’écroule de toute sa longueur... » Elisabeth Schober, Histoires de la pierre sèche.

Un jardin provençal, parce qu’il doit composer aussi bien avec la sécheresse et la chaleur de l’été qu’avec le froid vif de l’hiver, a coutume de se partager entre la pierre et le végétal. Il se conçoit en drainant les sols et en orientant les cultures.

Même si l’agriculteur de jadis n’y voyait que des parcelles à cultiver, nos terrasses, plus connues sous l’appellation de "bancau" ou "restanque" en Provence, sont aujourd’hui le reflet de notre identité régionale, de même que les nombreux murs de clôtures, calades, etc...

Cette architecture du passé demeure anonyme, œuvre populaire s’appuyant sur un savoir transmis de génération en génération.

A l’image de la nature environnante, le jardin doit s’adapter à la pierre
C’est un ensemble de contrastes
qui fait ressortir les couleurs